• Le numérique à l’école : des outils au service de l’apprentissage des élèves, vraiment ?

     Publié le 15 mai 2014

     


    « Tableau interactif, ordinateur, tablette : le numérique pénètre les écoles. Ces nouveaux outils servent-ils l’apprentissage et la pédagogie ? Ou les intérêts commerciaux des géants de l’Internet et de l’électronique ? Roberto Casati, philosophe spécialiste des sciences cognitives, s’interroge sur les conséquences de ces technologies. Selon lui, elles altèrent nos capacités à lire avec attention, à se concentrer. Sans que les élèves en sachent beaucoup plus sur le fonctionnement d’un ordinateur, d’un logiciel ou d’un moteur de recherche. « Ce qui compte, pour les géants de ce système, c’est que vous soyez connectés en permanence afin de pouvoir vous proposer continuellement des produits. » Entretien.

     

     

            Basta ! : Pourquoi la tablette ne vous semble-t-elle pas adaptée à la lecture ? Quels sont au contraire les avantages du livre papier ?

           Roberto Casati [1] : D’après des spécialistes de la lecture comme Maryanne Wolf [2], les enfants qui appartiennent à des familles qui les font lire ou leur lisent des livres ont un lexique presque double, vers leurs dix ans, par rapport aux enfants qui n’ont pas ce privilège. L’école devrait permettre à ce dernier groupe de rattraper ce désavantage, c’est une question d’équité. Pour ce faire, elle devrait donner le goût de la lecture. Ce sont les livres qui amplifient le lexique. Ce n’est donc pas tellement la lecture, mais la lecture approfondie de textes de plus en plus complexes, qui est menacée. Il est évident que les jeunes "lisent" beaucoup sur leurs écrans, mais les données indiquent qu’ils lisent des textes ultra-simples. L’avantage du livre papier est très clair : il n’offre pas de distractions, il stipule un « contrat sur l’attention » qui favorise la concentration.

     

           Les élèves qui utilisent les outils numérique dans l’apprentissage ont-ils de meilleurs résultats scolaires ?

            Il n’y a pas une réponse uniforme. Les données PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves, mené par l’OCDE, ndlr) suggèrent que les effets positifs de l’usage du numérique sont évidents pour des usages modérés. Si on augmente la dose, la courbe s’aplatit, et pointe vers le bas pour des usages intensifs – ce qui signifie des résultats moindres. Les avantages semblent d’ailleurs corrélés avec les statuts socio-économiques : si vous êtes de milieu aisé, ou que vous avez des parents cultivés, vous tirez un certain avantage de l’usage modéré du numérique. Sur un autre aspect, dans le cadre du soutien aux élèves qui ont des difficultés, comme ceux souffrant de dyscalculie (trouble dans les apprentissages numériques, comme les mathématiques, ndlr) ou de dyspraxie (difficulté à écrire à la main et à automatiser l’écriture manuelle, ndlr), on observe des avantages clairs pour des tâches spécifiques. Mais certains auteurs et chercheurs, notamment Manfred Spitzer (spécialiste allemand des neurosciences, ndlr) constatent qu’une trop grande exposition aux écrans a des effets très négatifs sur les élèves : perte de sommeil, comportements asociaux ou perte de compétences spatiales.


     
          L’école doit s’adapter aux innovations de la société, donc au numérique, entend-on. Que répondez-vous à cette position ?

           Que l’innovation n’est pas une valeur en elle-même. On a beaucoup innové dans les petits goûters, notamment en y injectant du sel et des adoucissants chimiques, mais on ne doit pas pour autant imposer massivement les goûters du simple fait qu’ils innovent. Il y a des considérations plus générales, sur l’équilibre du régime alimentaire, à faire valoir. Cela dit, l’une des missions de l’école est de former au numérique. Cela ne signifie certainement pas changer la pédagogie et la faire virer au numérique ! Cela signifie expliquer ce qu’est un ordinateur, comment fonctionnent les systèmes de recommandation et de recherche [par exemple sur Google], etc. Paradoxalement, pour comprendre le numérique, un cours de statistiques serait plus utile que de transporter une tablette dans son cartable.


     
           En plus des interrogations sur la place du numérique à l’école, se pose la question du rôle de l’enseignant. Pourquoi ne doit-il pas être une simple courroie de transmission ?

            Dès que vous considérez l’enseignant comme une courroie de transmission, les jeux sont faits. L’enseignant électrique va s’imposer : plus fiable, jamais en grève, et aux performances mesurables. Enseigner est une activité aux multiples facettes, où un savoir-être entre en jeu.

     

            Quels sont les effets des outils numériques, omniprésents dans notre quotidien, sur notre attention ?

            Il y a dix-quinze ans, ils étaient des outils personnels, que l’on modifiait suivant ses intérêts et besoins. Aujourd’hui, ils sont l’appendice d’un cloud qui est une immense chaîne de distribution commerciale. Ce qui compte, pour les géants de ce système, c’est que vous soyez connectés en permanence, afin de pouvoir vous proposer continuellement des produits, afin de collecter des précieuses données sur votre comportement. Dans ce but, votre attention doit être dans un état de fluidité permanente. En fait, vous êtes toujours distraits par des petites nouveautés, des mises à jour des profils de vos copains, de nouveaux messages... Sans cesse. Il existe même des logiciels pour se protéger de ce flux distrayant.

     

             Et si le cerveau pouvait s’habituer, comme certains l’affirment, à effectuer plusieurs tâches à la fois ?

             C’est tout simplement faux. Une très belle recherche expérimentale conduite en 2009 a comparé deux groupes : des multitâches acharnés et des multitâches modérés. Les résultats montrent que les premiers ont plus de difficultés dans leur prétendu domaine d’expertise. Ils ont plus de peine à exécuter plusieurs tâches superposées ! On n’apprend pas à gérer la dispersion. En général, il n’existe pas de multitâche conscient. Il s’agit plutôt d’un glissement rapide d’une tâche à l’autre, et dans ce glissement, on perd du temps et on égare son attention. A la fin de la journée, les prétendus multitâches ont accompli moins que ceux qui ont terminé une tâche avant de passer à la suivante.


     
              A l’école, les outils numériques peuvent-ils être utilisés de façon adaptée ?

              J’observe de près le fonctionnement de plusieurs écoles publiques primaires aux États-Unis. Le numérique y est présent, mais il est parfaitement encadré. L’école dispose d’un "chariot de tablettes" qui circulent d’une classe à l’autre. Cela signifie deux-trois heures d’interaction avec un écran par semaine, à partir du CM1. Dans quel but ? Pour apprendre à programmer – en utilisant Scratch, un beau logiciel du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Donc, du numérique pour apprendre le numérique. A côté de cela, l’activité traditionnelle donne une place énorme à la lecture. Les maîtres(ses) lisent à haute voix un livre en entier à la classe chaque semaine ! L’exemple nous apprend que le slogan "un(e) élève, une tablette" est parfaitement populiste. La pédagogie est faite de beaucoup d’outils, chacun adapté à sa situation d’apprentissage. Dès qu’on commence à entendre l’argument du sac à dos plus léger car la tablette va remplacer les livres et les cahiers, on sait déjà que la discussion ne concerne plus la pédagogie.

     

              L’Éducation nationale fait du développement numérique à l’école une de ses priorités. Et vient de créer une Direction du numérique pour l’éducation (DNE). Qu’en pensez-vous ?

              On ne peut que saluer une initiative qui vise à engendrer une réflexion sur le numérique. Dans le meilleur des mondes, on devrait utiliser les atouts de la centralisation pour faire des petits essais ciblés d’introduction du numérique dans la pratique des l’enseignement, les évaluer scientifiquement, puis faire connaître les résultats de l’évaluation aux enseignants qui pourront – ou non – adopter les pratiques validées. Cependant, en lisant les détails, on assiste plutôt à un ensemble de politiques visant à introduire le numérique, comme si le ministère était un acteur commercial [3]. Ce n’est pas un éducateur qui a écrit cela, je le crains. »

     

    Propos recueillis par Simon Gouin

     


    Notes

    [1] Directeur de recherches au CNRS, Roberto Casati est aujourd’hui rattaché à l’École polytechnique. Il poursuit des recherches interdisciplinaires en tant que philosophe des sciences cognitives.

     

    [2] Spécialiste états-unienne du développement de l’enfant, dirige le centre de recherches sur la lecture et le langage de l’université Tufts, près de Boston.

     

    [3] Voici un extrait de la présentation du ministère : « La DNE comprendra un « Service du développement du numérique éducatif » et un « Service des technologies et des systèmes d’information » dont l’étroite collaboration permettra de traiter à la fois des enjeux pédagogiques du numérique, du développement de nouveaux contenus et services en ligne de qualité, des infrastructures et des conditions techniques et de sécurité permettant la réussite des projets. La direction est par ailleurs dotée d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information. Pour accompagner le déploiement de la stratégie numérique du ministère, une structure d’incubation de projets numériques, « le Numérilab’ », est également créée au sein de la direction. Elle vise à mutualiser les initiatives autour de grands projets innovants et à assurer leur valorisation. »

     

    Source :

    http://www.bastamag.net/Le-numerique-a-l-ecole-des-outils

     



     

     


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  • Lettre ouverte de l'Association Robin des Toits

    à Manuel Valls, Premier Ministre

    le 13 mai 2014

     

     Cliquer le bouton en haut à droite de l'article pour l'afficher en plein écran.

     

    Source :

    http://www.robindestoits.org/Lettre-ouverte-a-Manuel-Valls-danger-du-portable-et-application-de-la-loi-Robin-des-Toits-13-05-2014_a2210.html

     


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  • « Électrosensibles et malades »

    -France Inter- 14/04/2014

     

    « Deux électrosensibles ont été reconnus comme travailleurs handicapés. Un pas vers la reconnaissance de l'electrosensibilité comme maladie.

    Jusqu'à présent, les personnes que les ondes ou les champs magnétiques rendent malades n'étaient pas reconnues.

    Mais récemment, au moins deux d'entre elles ont été reconnues comme travailleurs handicapés par leur maison départementale du handicap. Il s'agit d'une infographiste qui vit en Indre et Loire, et d'un jeune homme de l'Essonne.

    À 32 ans, Jonathan vit à la campagne, sans portable, ni micro-ondes. En arrêt maladie depuis plus de deux ans, ce technicien chimiste vit comme un ermite pour éviter les conséquences néfastes des ondes sur sa santé. Une incapacité à vivre normalement qui vient d'être reconnue. »

     

     

    Source :

    http://www.robindestoits.org/AUDIO-Electrosensibles-et-malades-France-Inter-14-04-2014_a2196.html

     


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  • Nouveau documentaire

     ONDES, SCIENCE ET MANIGANCE 

     

     « Un nouveau documentaire sur la question des ondes électromagnétiques, dévoile comment les industriels de la téléphonie, manipulent la science, pour obtenir une règlementation qui leur soit favorable.

    Découvrez et faites connaître le documentaire ONDES SCIENCE ET MANIGANCES.
    Voir la bande annonce ci-dessous

     

     
     

    Voir le documentaire en intégralité : http://vimeo.com/ondemand/ondesvod/77993977#share

    Ce documentaire a encore besoin de financement : http://fr.ulule.com/ondes-science-et-manigances/

           Les événements à l’origine de ce documentaire, se sont déroulés en Alsace, où un collectif de citoyens s’est opposé à l’installation d’une antenne de téléphonie mobile à proximité des maisons. Parmi eux, le Dr George s’est mobilisé suite à la lecture d’études scientifiques qui révélaient que les ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile étaient nocives pour la santé humaine. De son côté, le maire du village croyait à l’innocuité de cette technologie, se référant à l’OMS, qui en 2009 affirmait que les ondes étaient sans danger.

            Au cours de leur enquête, les auteurs ont découvert que les industriels de la téléphonie mobile, à l'instar de l'industrie du tabac, ont mis en place une stratégie de "défense de produit" destinée à créer artificiellement un doute scientifique autour de la nocivité de cette technologie, dont les effets délétères sont pourtant connus par les spécialistes depuis les années 1970. Pendant deux ans, les auteurs ont traqué la signature de cette activité de «défense de produit» déployée par les industriels de la téléphonie mobile. Le film suit des lanceurs d’alerte, citoyens, journalistes, scientifiques qui, en France, Suède, Belgique, Suisse, Italie, dénoncent les mensonges du lobby de la téléphonie Mobile, révèlent des documents compromettants pour les industriels. Et déjouent leurs manigances devant la caméra. »

    Nancy et Jean
    Auteure et réalisateur

     

    Entretien avec Étienne Cendrier de Robin des Toits

     à propos du film ONDES SCIENCE ET MANIGANCES

     

    Entretien avec Étienne Cendrier de Robin des Toits
    TELEPHONIE MOBILE : « LA DEFENSE PRODUIT » EN FRANCE

     

     

    LE LOBBY EN 2014

     

     Source :

    http://www.robindestoits.org/VIDEO-ONDES-SCIENCE-ET-MANIGANCES-Entretien-avec-Etienne-Cendrier-Mars-2014_a2180.html

     

     

     


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  • Projection à l’Utopia de Tournefeuille du film

    « CHERCHE ZONE BLANCHE DÉSESPÉRÉMENT »

    De Mark Khanne - documentaire Français de 2013, 58mn -

     

    « Projection unique dimanche 16 mars à 10h à Tournefeuille

    en présence du réalisateur et des membres des collectifs Antennes 31 et Robin des toits.

     

             Voici un sujet émergeant et encore mal connu. Qui sont les personnes électro-hypersensibles dont les médias parlent de temps à autre ? Alerté sur ces questions par une amie qui était devenue elle-même électro-sensible, le réalisateur de ce film a mené l'enquête pendant plus de deux ans et rencontré, un peu partout en France mais aussi à l'étranger, une soixantaine d' « EHS » c'est à dire de personnes devenues électro-hypersensibles aux champs électromagnétiques.
    Première constatation : de plus en plus de personnes sont confrontées à toutes sortes de symptômes quand elles sont en présence de téléphones portables, de systèmes de communication sans fil (antennes, wifi, etc…), ou même du courant domestique. Pour se protéger, elles doivent se calfeutrer, déménager ou pire encore quitter leur famille et arrêter de travailler. Il y a vingt ans ce phénomène n’existait pas, aujourd'hui il est mondial. Ce que l’enquête va démontrer également c'est que les graves symptômes décrits par les EHS ressemblent curieusement à ceux du « syndrome des micro-ondes » rencontrés chez les professionnels du radar. Or, les technologies sont voisines, et les effets délétères déjà documentés depuis 50 ans !
    Témoignage après témoignage, une réalité troublante est dévoilée : pour des raisons encore mal élucidées, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants deviennent intolérants aux champs électromagnétiques artificiels diffusés aujourd'hui massivement dans notre environnement. Pouvons-nous tous être touchés à des degrés divers ? Y-a-t-il d'autres effets à moyen et long terme ?

             Déjà deux fois primé pour ses documentaires sur l'environnement, Mark Khanne livre ici un nouveau film humain, rythmé et argumenté qui devrait intéresser et surprendre.

    Entre la promotion de la 4G et la souffrance observée chez certains sur le terrain, que penser du monde toujours plus rapide et interconnecté que l'on nous promet ? »

     

     

    Source :

    http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.php?id=2271&mode=film

     

     

     


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  • Les compteurs intelligents, le droit de refuser

     

     Cliquer le bouton en haut à droite de l'article pour l'afficher en plein écran.

     

    Source :

    http://www.robindestoits.org/

     


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  •  « Soirée à la salle du Sénéchal proposée par

    les Amis de la Terre Midi-Pyrénées avec le soutien d’Antennes 31

    Mercredi 12 février – 20h30

    Projection-débat

    « Cherche zone blanche désespérément »

    Suivi d’un débat avec le réalisateur Marc Khanne

    Entrée libre

    Salle du Sénéchal – 17 rue de Rémusat- Toulouse

     

    Des personnes, du fait de l’explosion actuelle des ondes électromagnétiques artificielles

    voient leur vie gravement bouleversée tant sur le plan social que celui de la santé.

    On dit qu’elles sont “électro-hypersensibles”.

    Elles doivent se protéger de tout ce qui est téléphonie mobile, mais pour aller où ?

    Marc Khanne, l’auteur du film a enquêté durant trois ans auprès d’une soixantaine de ces personnes.

    Avant de les mettre en doute, si on prenait le temps de les écouter ? ”

     

    Une soirée qui fait suite à celle du 17 avril dernier sur les risques des champs électromagnétiques.

    Marc Khanne y était déjà venu pour présenter son travail d’enquête. Son film vient de sortir et nous offre l’occasion de rediscuter de ce sujet tabou. »

     

    Bande annonce du film 

    "Cherche zone blanche désespérément"

    http://www.youtube.com/watch?v=fWxrUgKRHjg&feature=em-upload_owner  

     

    Site du film :

    www.electrosensible-zone-blanche-ehs-film.com

     

    Source :

    http://amisdelaterremp.free.fr/

     


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  •  "Les effets nocifs des compteurs intelligents reconnus"

    - Maison du 21e Siècle - 13/11/2013

      

             "Un médecin de famille australien vient de documenter rigoureusement 92 cas de patients atteints de symptômes d’électrosensibilité survenus après l’installation d’un compteur d’électricité émettant des radiofréquences (RF). Première mondiale, l’étude de cas de la Dre Federica Lamech est « scientifiquement valide » et « montre clairement les effets néfastes des émissions de compteurs intelligents sur la santé de la population humaine », concluait le 23 octobre le conseil d’administration de l’American Academy of Environmental Medicine (AAEM). Association internationale fondée en 1965, l’AAEM regroupe des médecins et autres professionnels de la santé qui s’intéressent aux liens complexes entre la qualité de l’environnement (l’air, l’eau et la nourriture) et l’état de santé.

     

             Souvent appelés compteurs intelligents, les compteurs nouvelle génération transmettent aux services publics les informations sur les quantités d’électricité, de gaz ou d’eau consommées dans les immeubles. La transmission de cette information se fait sans fil, à l’aide de radiofréquences de type micro-ondes (typiquement de 900 mégahertz et de 2,4 gigahertz), comme celles émises par les téléphones cellulaires et autres appareils sans fil.

     

             Ces appareils seraient sécuritaires, selon Santé Canada. Un avis publié par l’Institut national de santé publique du Québec affirme que : « Les niveaux d’exposition extrêmement faibles des radiofréquences (RF) provenant des compteurs intelligents et les connaissances scientifiques actuelles sur les RF et la santé indiquent que ces appareils ne posent pas de risques pour la santé. »

     

            Pourtant, alors que ces compteurs sont installés à grande échelle depuis seulement quelques années, des médecins du monde entier traitent des patients qui signalent des problèmes de santé débilitants apparus après leur installation. Ces compteurs émettent des RF pulsées, généralement aux 30 secondes et en continu. Les RF sont une forme de champs électromagnétiques (CEM) qui fut classée « peut-être cancérogènes » en 2011 par le Centre international de recherches sur le cancer, relevant de l’Organisation mondiale de la santé.

     

           Comme l’affirme l’AAEM : « La littérature scientifique révisée par des pairs démontre la corrélation entre l’exposition aux CEM/RF et des maladies neurologiques, cardiaques et pulmonaires ainsi que des troubles de la reproduction, la dysfonction immunitaire, le cancer et d’autres problèmes de santé. La preuve est irréfutable. »

     

            Les symptômes rapportés dans cette série de cas sont étroitement corrélés non seulement avec les résultats cliniques des médecins de l’environnement, mais aussi avec la littérature scientifique, ajoute l’organisme. Les symptômes observés (fatigue, maux de tête, palpitations cardiaques, étourdissements, etc.) ont pu être déclenchés en laboratoire par l’exposition au CEM dans des conditions contrôlées (à double insu et avec exposition placebo) : ni les patients, ni les chercheurs ne savaient qui était exposé ou non aux CEM. « Les symptômes observés dans cette série de cas sont aussi en corrélation avec les lignes directrices de l’Association médicale autrichienne pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé liés aux CEM. »

     

           L’AEEM ajoute qu’il est extrêmement important de noter que la grande majorité des 92 patients australiens n’étaient pas électrohypersensibles avant l’installation du compteur nouvelle génération. La Dre Lamech conclut que les compteurs intelligents « peuvent avoir des caractéristiques uniques qui abaissent le seuil de développement des symptômes des gens ».

     

            Un avis partagé par de nombreux experts internationaux en effets sanitaires des CEM : ce seraient les pulsations émises 24 heures sur 24 ainsi que les hautes fréquences transitoires (une forme d’interférence) produites par ces compteurs qui épuiseraient le système nerveux de certaines personnes, expliquaient en 2012 le Dr David O. Carpenter et ses collègues dans une « réplique à la désinformation » circulant au sujet des compteurs intelligents. Dans la plupart des cas, les personnes atteintes étaient déjà très exposées à des RF émises par des appareils sans fil et des antennes avant de vivre plusieurs heures par jour à proximité de ces compteurs.

     

    Sur la base des conclusions de cette étude de 92 cas, l’AAEM réclame:

    - Des recherches plus poussées sur les effets des compteurs intelligents sur la santé;

    - De l’hébergement sécuritaire pour les personnes malades à cause de ces compteurs numériques;

    - L’évitement des RF émises par les compteurs intelligents fondés sur des considérations de santé, y compris la possibilité de conserver son compteur analogique (électromécanique);

    - Un moratoire sur l’installation des compteurs intelligents et la mise en œuvre d’une technologie plus sécuritaire;

    - La prise en compte par les médecins et autres professionnels de la santé du rôle des CEM/RF dans le développement, le diagnostic et le traitement des maladies de leurs patients.

     

    Les détails de l’étude de cas de la Dre Lamech seront rendus publics au moment d’être publiés par une revue scientifique révisée par des pairs."

     

    Source :

    http://www.robindestoits.org/Les-effets-nocifs-des-compteurs-intelligents-reconnus-Maison-du-21e-Siecle-13-11-2013_a2103.html

     


    Vous trouverez sur le site de Robin des Toits à l'adresse indiquée ci-dessous une lettre type de refus d'installation des compteurs dits "intelligents" :

    http://www.robindestoits.org/Lettre-type-de-REFUS-d-installation-du-compteur-d-eau-ou-gaz-a-telereleve-Robin-des-Toits-Nov-2013_a2102.html

     

     

     


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  • La 4G augmentera de 50 % l’exposition aux ondes

     

    NOUVELOBS

     Publié le 27 Août 2013

     

    "Selon les résultats de simulations réalisées dans 7 villes françaises,

    le déploiement de la 4G devrait augmenter d’environ 50% l’exposition

    du public aux ondes de téléphonie. 

     

     

              Alors que deux rapports remis hier au gouvernement par le comité opérationnel sur les ondes de téléphonie mobile (Copic) expliquent que pour réduire l’exposition du public, il faudrait nécessairement baisser leur puissance actuelle et donc multiplier au moins par 3 leur nombre actuel" (à Paris XIVème uniquement, voir ), "qu’en est-il de l’impact du déploiement prochain des réseaux de quatrième génération de téléphonie mobile ? Rappelons que la technologie 4G permet d’accéder à des débits 50 fois supérieurs à celui de la 3G, facilitant ainsi les téléchargements de fichiers volumineux et la création de nouveaux services.

     

             Justement la dernière étape des expérimentations commanditées par les experts du Copic s’est penchée sur cette question de la généralisation du « très haut débit » sur le territoire. Ces travaux de simulation réalisés en 2012 révèlent donc que l’ajout d’antennes-relais 4G sur l’ensemble des villes étudiées, augmenterait en moyenne de 50%. « Les simulations dans sept villes illustrant les différentes typologies ont permis de confirmer que l’ajout d’émetteurs 4G crée une augmentation de l’exposition. En effet, en considérant des émetteurs 4G théoriques avec des hypothèses de déploiement en principe majorantes, on obtiendrait sur l’ensemble de ces villes, une augmentation moyenne de l’exposition en façade et au sol de 50 % environ. A titre d’exemple, au sol sur la zone d’expérimentation de Paris 14ème, l’exposition moyenne passerait de 0,6 V/m à 0,9 V/m environ » écrivent les experts dans leur rapport. 

     

              Tandis que le chantier de la 4G s’accélère sur tout l’Hexagone, les conclusions de ce rapport devraient inquiéter davantage les opposants au dispositif. De toute façon malgré les oppositions, SFR indiquait récemment que sa 4G fonctionne déjà depuis mi-juin, avec 80% de la population couverte et Bouygues télécom lancera son dispositif 4G le 1er Octobre dans une centaine de villes."

     

    Melanie Gomez 

     


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  • "Multiplier le nombre d'antennes-relais

    pour être moins exposé aux ondes ?"

    - France Info - 27/08/2013

     

    "Multiplier le nombre d'antennes-relais pour être moins exposé aux ondes ?" - France Info - 27/08/2013

                "Dans un rapport remis ce lundi au gouvernement, un comité d'experts, chargé d'étudier la possibilité de réduire l'exposition aux ondes des antennes relais de téléphonie mobile, estime que cette baisse nécessiterait de multiplier leur nombre par trois afin de conserver une qualité de couverture satisfaisante.

    Pour Etienne Cendrier, il n'y a qu'à Paris qu'il faudrait multiplier par trois le nombre d'antennes-relais

     

     



     

             Dans son rapport remis au gouvernement ce lundi, le Copic, qui réunit État, collectivités locales, opérateurs de téléphonie mobile et associations, recommande de réglementer l'implantation des antennes-relais. Il dresse aussi un état des lieux des expérimentations menées dans une quinzaine de communes en France. Parmi elles, Grenoble, Nice, Paris (14e et 15e arrondissements), ou encore le village de Grand-Champ en Bretagne.

             Parmi ses expérimentations, le Copic revient sur le seuil réglementaire d'exposition des antennes-relais. Celui-ci est actuellement compris entre 40 et 61 volts/mètre. Mais de nombreuses associations réclament depuis plusieurs années un abaissement à 0,6V/m, invoquant des risques potentiels des ondes électromagnétiques des antennes-relais sur la santé.

    "Concilier faible exposition et couverture satisfaisante"

               Pour atteindre ce seuil, prévient le rapport, il faudrait multiplier par trois le nombre d'antennes-relais. L'abaissement de l'exposition à 0,6 V/m "s'accompagnerait en effet d'une forte détérioration de la couverture réseau, en particulier à l'intérieur des bâtiments", estiment les experts. D'où la nécessité, "pour concilier faible exposition et couverture satisfaisante", d'augmenter sensiblement leur nombre, en particulier dans les zones urbaines denses.

                                     Pour l'association Robin des toits, ce rapport est biaisé,

                                          mais son porte parole, Etienne Cendrier, pense

                                            qu'il faut en garder certains enseignements.

                Le rapport précise également que, "quel que soit le type d'environnement géographique, l'exposition aux ondes radio émises par les antennes-relais est très inférieure aux seuils réglementaires dans plus de 99,9% des cas pour les surfaces au sol et des façades de bâtiment". Pour l'ensemble des 15 villes pilotes, "environ 90% des niveaux d'exposition modélisés sont sous 0,7 V/m, et 99 % sous 2,7 V/m. La médiane est de 0,14 V/m", écrivent les experts. L'ensemble des mesures devrait être mis en ligne prochainement sur le site cartoradio.fr.

                 Le comité d'experts, qui émet une série de 10 recommandations, préconise entre autres de rendre obligatoire l'information des occupants d'un bâtiment avant l'installation d'une antenne et la transmission par l'opérateur d'un dossier d'information au maire sur les projets d'antennes. Il prône également la possibilité pour les maires de demander aux opérateurs des simulations du champ généré par une future antenne."

                                                                                                                                                         Par Matthieu Mondoloni

     

     

    Source :

    http://www.franceinfo.fr/environnement/multiplier-le-nombre-d-antennes-relais-pour-etre-moins-expose-aux-ondes-1121023-2013-08-26

     

     

     


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